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Wilder Graves Penfield

“ Le cerveau est l’organe du destin. Le murmure de son mécanisme recèle des secrets qui détermineront l’avenir de la race humaine. ”

Le docteur Wilder Graves Penfield est l’une des figures Ă©minentes de la neurochirurgie au Canada. Deux grandes passions ont marquĂ© sa vieĚý: le dĂ©sir de comprendre la cause des maladies du cerveau, ainsi qu’un profond attachement Ă  la famille. Sa famille immĂ©diate, et sa famille professionnelle du monde entier, dont ses collègues de l’Institut neurologique de MontrĂ©al.
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Les premières années

Wilder Penfield naĂ®t en 1891 Ă  Spokane, dans l’État de Washington, oĂą il vit jusqu’à l’âge de huit ans. En 1899, sa mère, sa sĹ“ur, son frère aĂ®nĂ© et lui dĂ©mĂ©nagent Ă  Hudson, au Wisconsin. ĚýSon père, restĂ© Ă  Spokane, tente de relancer sa pratique mĂ©dicale. En 1905, sa mère ouvre une Ă©cole privĂ©e Ă  Hudson qui devient l’école de Penfield ainsi que la rĂ©sidence familiale.

Sa mère apprend l’existence des bourses de la Fondation Rhodes, crĂ©Ă©e depuis peu, lorsque Wilder Penfield a 13 ans. Il consacre les annĂ©es suivantes Ă  se prĂ©parer pour en devenir un boursier. Il entre Ă  l’UniversitĂ© Princeton, surtout parce qu’elle est situĂ©e dans le petit État du New Jersey et qu’à l’époque, les bourses Rhodes sont attribuĂ©es par État. Bon Ă©tudiant Ă  l’universitĂ©, il s’illustre aussi dans les sports et ses camarades le nomment prĂ©sident de la classe et «ĚýĂ©tudiant par excellenceĚý». Après sa collation des grades en 1913, il se rend avec sa mère Ă  MontrĂ©al par la rivière Hudson, le lac George et le lac Champlain – la première visite de Wilder Penfield dans cette ville d’une importance capitale dans sa vie. C’est Ă  Princeton qu’il dĂ©cide d’étudier la mĂ©decine, comme son grand-père et son père avec qui il n’a plus de contact. Il obtient une bourse Rhodes en 1914 et commence ses Ă©tudes au Collège Merton d’Oxford l’annĂ©e suivante.


Les annĂ©es universitaires et la formation mĂ©dicaleĚý

Il y rencontre deux grands professeurs de mĂ©decine qui l’influenceront beaucoupĚý: sir Charles Sherrington, le rĂ©putĂ© neurophysiologiste britannique qui l’initie Ă  l’étude du cerveau humain, et sir William Osler, l’éminent professeur canadien regius de mĂ©decine. Après avoir adressĂ© une lettre de prĂ©sentation Ă  ce dernier, Wilder Penfield est invitĂ© par lady Osler Ă  prendre le thĂ©, pour la première de nombreuses rencontres et la naissance d'une amitiĂ© durable. Vu le nombre d’hommes engagĂ©s dans la guerre, Oxford compte peu d’étudiants en mĂ©decine. ĚýC’est ainsi que Wilder Penfield se lie d’amitiĂ© avec l’éminent scientifique, Charles Sherrington, qui sera fait chevalier en 1922 et recevra un prix Nobel en 1932.Ěý Penfield Ă©crira Ă  son sujet, «Ěý… il nous a dĂ©crit les mystères non rĂ©solus de la neurologie qui le captivaient…Ěý»

Après Oxford, Wilder Penfield obtient son diplôme de médecine à l’Université Johns Hopkins. Il effectue son internat sous la direction de Harvey Cushing à Boston à l’Hôpital Peter Brent Brigham, au terme duquel il exerce à titre de chirurgien pendant sept ans à l’Hôpital presbytérien de New York. Il profite d’un congé pour se rendre en Espagne où il apprend des techniques de coloration de cellules nerveuses, et en Allemagne pour apprendre des techniques chirurgicales grâce auxquelles il traitera plus tard ses patients.

Wilder Penfield passe les vacances estivales de 1915 Ă  servir dans un hĂ´pital de la Croix-Rouge en France et projette d’y retourner l’annĂ©e suivante durant les vacances du printemps. Lors d’une traversĂ©e de la Manche Ă  bord du S.S. Sussex, le navire est torpillĂ© par les Allemands. BlessĂ©, Wilder Penfield se rĂ©tablira Ă  la rĂ©sidence des Osler. Ă€ l’époque, la presse fera prĂ©maturĂ©ment Ă©tat de son dĂ©cès et un journal publiera mĂŞme Ă  tort sa notice nĂ©crologique! La compensation que lui versera le gouvernement allemand lui permettra d’acquĂ©rir une ferme au lac MemphrĂ©magog dans les Cantons de l’Est au QuĂ©bec, oĂą sa famille s’évadait de la vie citadine.Ěý

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal

La mission pressante de Wilder Penfield est de créer un institut de neurologie, où chirurgiens, chercheurs en laboratoire, physiologistes et tout spécialiste du domaine de la neurologie peuvent collaborer et mettre en commun leurs connaissances. Après une décennie de collecte de fonds et de demandes de subventions, il établit l’Institut neurologique de Montréal (l’INM) en 1934, grâce à un don substantiel de la Fondation Rockefeller et au soutien financier du gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal, et de philanthropes privés. L’INM s’illustre sans tarder comme centre de formation, de recherche et de traitement des maladies du système nerveux et du cerveau. Wilder Penfield a été le premier directeur de l’INM, qu’il a dirigé jusqu’en 1960.

Avec ses collègues, il invente une mĂ©thode chirurgicale rĂ©volutionnaire, dite «Ěýde MontrĂ©alĚý», au cours des annĂ©es 1930.Ěý Elle permet aux chirurgiens d’opĂ©rer des patients Ă©pileptiques et de dĂ©truire les cellules du cerveau responsables des crises. ĚýSous anesthĂ©sie locale, les patients dĂ©crivent ce qu’ils ressentent aux mĂ©decins qui stimulent Ă©lectriquement diffĂ©rentes zones du cerveau. ĚýLa technique facilite l’identification de zones oĂą se produisent les crises et, dès lors, les zones intactes. Le succès de la technique dite de MontrĂ©al mène Wilder Penfield et ses collègues Ă  maintes dĂ©couvertes au sujet du cerveau humain, notamment les parties qui produisent certaines pensĂ©es, et la façon dont les souvenirs sont conservĂ©s. ĚýĚýDans la vidĂ©o ci-dessous, par exemple, on voit comment il a guĂ©ri une femme Ă©pileptique qui disait sentir des rĂ´ties brĂ»lĂ©es avant d’avoir une crise en cernant par stimulation la zone responsable de ses crises.Ěý

Au cours des années suivantes, ses collègues et lui mettent aussi au point des tests comportementaux poussés aux fins de l’évaluation préopératoire et postopératoire, et réalisent plusieurs autres importantes avancées. Wilder Penfield a pris sa retraire en tant que directeur de l’INM en 1960.

Les dernières années

Wilder Penfield a consacré ses dernières années à rédiger des romans, des biographies médicales et des articles, à parcourir le monde, à donner des conférences et à prendre part aux activités de l’INM. Ses derniers écrits, avant son décès à Montréal en 1976, s’intéressaient d’un point de vue théorique à la nature de la conscience humaine et de l’âme.

Wilder Penfield, le clinicien et chercheur novateur, Ă©tait renommĂ© Ă  l’échelle nationale et internationale pour ce que le Globe and Mail dĂ©signait comme ses rĂ©alisations «Ěýpresque miraculeusesĚý». Mais aux yeux de ses patients et de collègues professionnels de la santĂ©, il s’est aussi distinguĂ© par son intĂ©gritĂ© et son humanitĂ© profondes.

En 1988, Wilder Penfield a été désigné personnage historique national. En 1994, il a figuré parmi les premiers membres du Temple de la renommée médicale canadienne. Son autobiographie, No Man Alone, a été publiée après son décès.

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Le NeuroĚýÂ鶹ԼĹÄ

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de Â鶹ԼĹÄ, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Â鶹ԼĹÄ. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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